Aurélie Quentin

"L'Art de l'Oisiveté"

Artiste réunionnaise d’origine Italo–Russe, Aurélie Quentin naît et grandit sur l’île de la Réunion, terre de brassage culturel. Architecte de formation, elle choisit très vite la peinture comme mode d’expression de sa créativité. Elle s’adonne au portrait figuratif au travers de grands formats, peints à l’huile, présentant une jeunesse rebelle, métissée, dans un décor urbain souvent tropical.
 
 
Un Contexte Tropical et Décalé 
A la Réunion, son œuvre picturale, est nourrie par le kaléidoscope des couleurs tropicales, la brutalité de la lumière mais aussi l’étonnante légèreté qui s’en dégage. Les personnages de la jeune peintre évoluent dans des scènes de la vie de tous les jours, des moments simples, qu’elle magnifie sur la toile.
Une certaine incongruité se dégage d’une attitude, d’un détail, sorte de pied de nez à une uniformisation d’un bon goût aseptisé.


Une Jeunesse Irrévérencieuse
Dans le choix de ses personnages, l’artiste met en valeur le métissage, source évidente de beauté et de richesse culturelle pour elle, une évidence omniprésente à la Réunion.
Ses sujets se savent observés, un dialogue s’engage alors avec le spectateur.
Ils ont dans l’attitude, une pointe de dédain, une certaine irrévérence qui suggère une plénitude de l’instant sans se préoccuper du qu’en dira-t-on. La nonchalance d’une pose pourrait être interprétée comme provocatrice ou aguicheuse. Il n’en est rien. Seul le confort de l’instant compte, n’en déplaise au dictat d’une bienséance archaïque et dévoyée, quelques soient les convenances sociétales qui pèsent sur eux.


L’Art de l’Oisiveté
Dans leurs expressions, ses personnages s’approprient un Art de ne Rien Faire. Une oisiveté devenue tabou qui pourtant suscite l’éloge des philosophes depuis l’antiquité.
Sur ses tableaux, l’artiste, comme une allégorie d’un "lézardage" assumé, peint l’irrévérence d’une jeunesse qui revendique le plaisir simple de l’instant présent, d’un temps suspendu.
Elle parvient à faire ressentir au spectateur cet "état d’être" qui redonne à l’oisiveté ses lettres de noblesses. Le temps de l’inactivité est celui qui rend possible l’activité, d’inventer, de créer, de rêver, bref de nous soustraire réellement aux injonctions d’un dogme sociétal productiviste.
En contemplant les œuvres d’Aurélie Quentin, l’occasion nous est offerte de questionner un
"droit à la paresse", un droit à la légèreté et au temps perdu.
Diva la kour
Créé avec Artmajeur