Aurélie Quentin

Une bouteille à ta mère

" L'art de l'Oisiveté "

Artiste réunionnaise d’origine Italo–Russe, Aurélie Quentin naît et grandit sur l’île de la Réunion, terre de brassage culturel. Architecte de formation, elle choisit très vite la peinture comme mode d’expression de sa créativité. Elle s’adonne au portrait figuratif au travers de grands formats, peints à l’huile, présentant une jeunesse rebelle, métissée, dans un décor urbain souvent tropical. 


Aurélie Quentin is a Reunionese artist with Italian and Russian roots. She grew up on this tropical island nearby Madagascar. After graduating in Architecture in Paris, she soon chooses painting as a mean to express her creativity through large figurative portraits. With oil painting, Aurélie Quentin shows a rebellious and mixed youth in an urban and often tropical context.


Un contexte tropical et décalé 

A Tropical & Ambivalent Context



A la Réunion, son œuvre picturale, est nourrie par le kaléidoscope des couleurs tropicales, la brutalité de la lumière mais aussi l’étonnante légèreté qui s’en dégage. Les personnages de la jeune peintre évoluent dans des scènes de la vie de tous les jours, des moments simples, qu’elle magnifie sur la toile.
Une certaine incongruité est perceptible et révélée par une attitude, un détail, sorte de pied de nez à une uniformisation d’un bon goût aseptisé. 


The kaleidoscope of tropical colours, the brutality of light as well as the delicacy coming from it nourishes her pictorial work. The young artist’s characters stand in ”everyday life” sceneries, laid back’s instants, which are magnified on canvas.
A sort of incongruity is noticed through an attitude, a detail that kind of criticises the standardization of taste
.


La Fête du Slip - The Panty Party
Embassada

Une jeunesse irrévérencieuse

 Irreverent Youth



Dans le choix de ses personnages, l’artiste met en valeur le métissage, source évidente de beauté et de richesse culturelle pour elle, une évidence omniprésente à la Réunion.

Ses sujets se savent observés, un dialogue s’engage alors avec le spectateur. Ils ont dans l’attitude, une pointe de dédain, une certaine irrévérence, qui suggère une plénitude de l’instant sans se préoccuper du qu’en dira-t-on. La nonchalance d’une pose pourrait être interprétée comme provocatrice ou aguicheuse. Il n’en est rien. Seul le confort de l’instant compte, n’en déplaise au dictat d’une bienséance archaïque et dévoyée, quelques soient les convenances sociétales qui pèsent sur eux. 



When choosing her models, Aurélie Quentin enhances mixed race, which for her represents an obvious source of beauty and cultural richness which is evidently omnipresent in Reunion Island.
Her characters know that they are being observed, a dialogue is then engaged with the spectator.
They have in their attitude a hint of contempt and a certain irreverence that suggest a fullness of the moment, disregarding what people might will say. The nonchalance of a pose could be interpreted as provocative or enticing, but it is not so. Only the comfort of the moment counts, all due respect to the dictate of an old-fashioned and misled decency.




L’Art de l’Oisiveté  

The Art of Idleness

      

                  Dans leurs expressions, les personnages des tableaux s’approprient un art de ne rien faire. Une oisiveté devenue tabou qui pourtant suscite l’éloge des philosophes depuis l’antiquité.
Sur ses tableaux, l’artiste, comme une allégorie d’un « lézardage » assumé, peint l’irrévérence d’une jeunesse qui revendique le plaisir simple de l’instant présent, d’un temps suspendu.
Elle parvient à faire ressentir au spectateur cet « état d’être » qui redonne à l’oisiveté ses lettres de noblesses. Le temps de l’inactivité est celui qui rend possible l’activité, d’inventer, de créer, de rêver, bref de nous soustraire réellement aux injonctions d’un dogme sociétal productiviste.
En contemplant les œuvres d’Aurélie Quentin, l’occasion nous est offerte de questionner un « droit à la paresse », un droit à la légèreté et au temps perdu.



                    The models appropriate an art of doing nothing. Idleness now taboo, while being praised by philosophers since antiquity.
Her painting, as an allegory of an assumed chill, portrays an irreverent youth claiming the simplicity of happiness.

The features of her brushes draw a “state of being” that gives back nobleness to lazing around. The time of inactivity is the one giving birth to activity, innovation, creation, and the one that allows us to really draw back from the pressure of a productivist societal dogma.
When contemplating Aurélie Quentin’s work, one is being offered an opportunity to think about a right to laziness, a right to lightness and about a certain «lost time ».
La Cousine à JC - JC's cousin
Créé avec Artmajeur